
Le SAP (Syndrome d’Aliénation Parentale) a été inventé par Richard Gardner pour décrédibiliser les enfants victimes d’inceste et leur parent protecteur.
Le parlement européen, dans une résolution d’octobre 2021, exhorte les Etats de l’UE « à ne pas reconnaître (le SAP) dans leur pratique judiciaire et leur droit » (Kombini News)
La définition du wikipédia de ce syndrome est celle-ci :
Dans ses écrits, Gardner a fait l’apologie de la pédophilie. On peut ainsi lire dans « True and false accusations of child sex » que « la pédophilie a été considérée comme étant la norme par la vaste majorité des individus dans l’histoire du monde» et qu’il s’agit là «d’une pratique largement répandue et acceptée parmi littéralement des milliards de personne.» Au Canada, le sociologue féministe Martin Dufresne a également critiqué le concept du SAP en s’appuyant sur de nombreuses études et publications scientifiques. Il souligne que la plupart des ouvrages de Gardner ont été publiés à compte d’auteur et ne sont donc pas le résultat d’une démarche scientifique rigoureuse.
Dans le magasine Empan n°73 de 2009/1, un article de Patrizia Romito et Micaela Crisma intitulé « Les violences masculines occultées : le syndrome d’aliénation parentale » traite de ce sujet. Vous trouverez quelques éléments ci-dessous :
Dans un de ses derniers articles, Gardner (2002b) répond aux critiques, soutenant n’avoir jamais approuvé la pédophilie. Cependant, il avait affirmé (Gardner, 1992) que les rencontres sexuelles entre enfants et adultes ne sont pas nécessairement traumatiques, qualifiant « d’exagérée » la réaction des personnes face aux violences. Il avait ajouté que la société devrait modifier son comportement condamnatoire face aux pédophiles, éviter de les punir et même reconnaître leur rôle fondamental pour la survie de l’espèce humaine. En fin de compte, le père violent n’aurait eu que la malchance de vivre un moment de l’histoire où la pédophilie est mal vue (1992, p593). (…)
Par conséquent, les principales interventions thérapeutiques à mettre en œuvre sont, selon Gardner (1992, 1998 et 1999a) :
- Calmer l’hystérie de la mère et sa pudicité excessive qui fait d’elle une partenaire sexuelle peu satisfaisante (et il lui conseille l’utilisation d’un vibrateur pour surmonter ses inhibitions) ;
- Rassurer le père violent et l’enfant au sujet de la normalité des rapports sexuels entre enfants et adultes dans d’autres cultures et d’autres contextes historiques ;
- Aider l’enfant précocement sexualisé à répondre à ses besoins sexuels insatisfaisant en lui suggérant de se masturber.
Le SAP est officiellement décrété comme médicalement infondé par l’Etat Français. Vous trouverez des informations complémentaires sur ce document. Dans celui-ci, l’action 58 dénonce le SAP comme médicalement infondé.
Action 58 : Informer sur le caractère médicalement infondé du « syndrome d’aliénation parentale » Dans les cas de violences conjugales ou de violences faites aux enfants, l’allégation du « syndrome d’aliénation parentale » soulève de réelles difficultés. Elle conduit à décrédibiliser la parole de la mère, exceptionnellement du père ou de l’enfant, et par conséquent à en nier le statut de victime en inversant les responsabilités. Or, aucune autorité scientifique n’a jamais reconnu un tel « syndrome » et le consensus scientifique souligne le manque de fiabilité de cette notion. Il n’est reconnu ni par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM5) ouvrage de référence de l’association américaine de psychiatrie (APA), ni par la classification internationale des maladies publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La recherche démontre que les fausses allégations de maltraitance ou de négligences sur les enfants sont marginales. C’est pourquoi une communication visant à proscrire l’utilisation de ce concept sera réalisée, via la publication d’une fiche sur ce sujet, sur le site du Ministère de la justice.
En cas de conflit parentaux, les affaires se traitent devant le JAF ou le JdE.
Quand un des parents porte plainte contre l’autre pour inceste ou autre maltraitance, la situation se retourne souvent contre le parent qui porte plainte :
- si vous perdez vos moyens, que vous faites une crise de panique, que vous vous faites envahir par vos émotions (quand on est face à la justice pour défendre son enfant, c’est une situation qui peut affaiblir facilement d’où l’intérêt d’être soutenu par un avocat, un psychologue, les amis…) ;
- si le juge pense que votre plainte est malveillante (par une éventuelle vengeance de votre part) ;
- si le juge estime que vous faites trop de démarches (quérulence) pour essayer, d’après lui, de prouver un faux inceste ;
- si vous avez vous-même subi des violences sexuelles.
Dans ces cas, vous risquez d’être accusé de parent manipulateur, toxique, menteur ou procédurier. Tous ces qualificatifs sous-entendent (le nom n’est pas toujours cité dans les procédures car on commence à comprendre que cela est mal vu) le Syndrome d’Aliénation Parentale.
Seul un bon avocat, un dossier bien construit peut vous faire sortir de cette impasse.
Attention : beaucoup de magistrats, travailleurs sociaux, avocats pensent que les fausses allégations de violence sexuelle sont courantes chez les enfants.

Les chiffres prouvent le contraire : 4 à 7% selon les études
Selon mémoire traumatique et Ipsos, une enquête de 2015 déclare :
« Pourtant les fausses allégations de violences sexuelles chez les personnes qui portent plainte sont rares. Une étude conduite aux États-Unis en 2010 les estime à moins de 6 %, une autre de Rumney en 2006 13 les estime de 3% à 8%, et une étude de Trocmé qui analyse les fausses allégations de violences sexuelles commises sur des enfants les évalue à 6%, ces dernières ne sont pas le fait des enfants mais surtout de proches voisins et de parents qui n’ont pas la garde de l’enfant.«
Selon le magazine Empan, cité plus haut :
« Une étude canadienne (Trocmé et Bala, 2005) a analysé 7672 cas de maltraitance sur enfants signalés aux services sociaux : dans 4% de ces cas seulement, les dénonciations étaient fausses. En cas de conflits pour la garde des enfants après une séparation, cette proportion apparaissait plus élevée : 12% ; les fausses dénonciations concernaient plutôt la négligence (neglect) que la violence sexuelle. De plus, les fausses dénonciations étaient formulées plus souvent par les parents n’ayant pas la garde, en général les père (15%), que par l’autre parant, en général les mères (2%). Sur 7672 cas de maltraitance, il y avait seulement 2 fausses dénonciations contre un père n’ayant pas la garde.«
Marie-Christine Gryson-Dejehansart, psychologue clinicienne, expert judiciaire de 1989 à 2015, dans son article déclare :
Les enseignements du Dr Paul Bensussan, promoteur du SAP en France, à l’École Nationale de la Magistrature ont été judicieusement rectifiés par le Dr Maurice Berger (Pédopsychiatre, ex professeur de psychologie associé à l’Université de Lyon 2) lors d’une intervention récente dans ce haut lieu de la formation des magistrats (« Le SAP Syndrome d’aliénation parentale ou AP Aliénation Parentale, des concepts dangereux »). Il a rappelé qu’une étude commandée en 2001 par le ministère de la Justice à partir de 30.000 dossiers JAF estime à seulement 0,8 % le nombre de fausses allégations d’agressions sexuelles. Au niveau de l’enfant, les notions d’instrumentalisation, de conflit de loyauté voire d’emprise que l’on peut parfois repérer, ne débouchent pas sur des accusations d’agressions sexuelles ; et lorsqu’elles surviennent de manière éventuellement condamnable, elles ne résistent pas à l’analyse victimologique de la déclaration de l’enfant et elles restent de ce fait, très marginales.
Conseils : conduite à tenir devant un juge
Devant un juge, il faut rester factuel, poli, ne pas réclamer d’enlever les droits parentaux de l’autre parent (sauf plus tard, si les violences sont juridiquement prouvées). Quand on accuse, il faut des preuves pour que le juge ne soit pas suspicieux. Inversement, si l’autre parent vous dénigre et fait de fausses accusations, il ne faut pas se laisser impressionner et demander des preuves !
Vous pouvez demander un retrait provisoire de l’autorité parentale si l’autre parent empêche les soins médicaux de l’enfant.
Tous ces conseils sont à discuter et à réaliser en accord avec votre avocat !
Attention car il n’y a pas forcément de lien entre le pénal et le civil. Les JdE et JAF sont de l’ordre du civil. Vous devez vous battre avec l’aide de votre avocat pour protéger vos enfants au civil pendant qu’une action pénale est en cour ! Une personne accusée d’inceste sur un enfant conserve le droit de visite et d’hébergement sur ses autres enfants.
D’autres théories sont utilisées contre un parent protecteur
- Le syndrome de Münchhausen par procuration
- Le syndrome des faux souvenirs (Faux souvenirs induits)
- Le complexe d’Oedipe
- Le référentiel « Outreau »
« Lorsque les mères allèguent des violences conjugales ou des incestes commis par le père, les auxiliaires de justice demandent un degré de preuve élevé. En revanche, une allégation selon laquelle une mère a fabriqué des allégations de maltraitance pour avoir le dessus dans un litige de garde est souvent prise en compte sans aucun support factuel. »
Bancroft et Silverman, 2002