
Le mensonge et l’instrumentalisation de l’enfant
Quand un enfant dénonce une agression sexuelle, il n’est pas capable d’inventer de savantes stratégies. A contrario, les enfants utilisés par un parent, ne sont pas précis quand ils dénoncent des abus imaginaires. Il n’est donc pas très difficile de les déceler.
Un enfant, présentant des émotions telles que silences, larmes, agitation et dont la douleur est palpable, n’affabule pas. Attention aux conclusions hâtives des enfants qui présentent un syndrome d’accommodation et qui se désinvestissent émotionnellement de leur calvaire pour y survivre.
Quand une mère utilise l’enfant en invoquant des abus sexuels pour pouvoir rompre tout lien avec le père, elle sera vite repérable d’après MP Porchy, car « elle agit par injonctions à l’égard de la justice : elle exige que l’on prouve des abus sexuels ». Dans ce cas, il faut impérativement un administrateur ad hoc afin que l’enfant ait un avocat. Ces affaires sont assez vite traitées car l’enfant ne pourra pas maintenir très longtemps son récit imaginaire et il avouera que tout était faux.
Il est beaucoup plus courant de voir des enfants se rétracter après des accusations d’abus sexuel à cause de la difficulté d’accuser quelqu’un de sa famille et/ou de la mauvaise prise en charge judiciaire, plutôt qu’à cause d’accusations mensongères.
« Les agresseurs familiaux font généralement preuve d’une grande habileté à impressionner les administrations, ils sont souvent charmants, et difficiles à démasquer .«
Faller – 1998
D’après MP Porchy et de nombreux professionnels, « (il est faux de) dire que les fausses allégations d’abus sexuels sont un fléau actuel ».
Une Expertise psychiatrique de toute la famille est impérative. L’expertise psychiatrique sur enfant peut être faite par un psychologue, un psychiatre ou les deux conjointement. Elle doit être approfondie pour repérer les symptômes en lien avec les abus sexuels.
Pour prendre en compte la parole d’un très jeune enfant, il est impératif d’avoir recours à un expert pédopsychiatre quand l’enfant en bas-âge est reçu dans les services de police. Il ne faut pas hésiter à l’exiger.
« Si rien ne vient en discordance, alors il n’y a aucune raison de douter de la parole de l’enfant; »
« Lorsque les mères allèguent des violences conjugales ou des incestes commis par le père, les auxiliaires de justice demandent un degré de preuve élevé. En revanche, une allégation selon laquelle une mère a fabriqué des allégations de maltraitance pour avoir le dessus dans un litige de garde est souvent prise en compte sans aucun support factuel. »
Bancroft et Silverman, 2002