Délai de prescription et peines encourues

Le délai de prescription

Pour les crimes et délits commis contre un mineur, le délai ne court qu’à partir de sa majorité.  Le délai de prescription est de :

  • 30 ans pour les crimes (jusqu’à 48 ans) depuis la loi du 3 aout 2018
  • 20 ans pour les délits sexuels aggravés (jusqu’à 38 ans) commis sur des mineurs de moins de 15 ans et/ou accompagnés de circonstances aggravantes (personne vulnérable, violences sexuelles par ascendant ou personne ayant autorité, agression « en réunion », avec une arme)
  • 10 ans pour les délits commis sur les mineurs de plus de 15 ans sans circonstances aggravantes.

L’article 2270-1 du Code Civil prévoit que la victime peut agir en responsabilité civile (c’est-à-dire réclamer des dommages et intérêts à l’auteur des faits) pendant 10 ans à partir de la manifestation du dommage (lié au viol ou à l’agression sexuelle subie) ou de son aggravation. La loi Guigou a porté ce délai à 20 ans lorsque le dommage est causé par des tortures, des actes de barbarie, des violences ou des agressions sexuelles commises à l’encontre d’un mineur.

Donc lorsque les délais sont prescrits pour l’action publique, il est toujours possible de faire une action civile pour demander réparation de son préjudice.

Les peines encourues

  • Atteinte sexuelle sur enfant de moins de 15 ans : 7 ans d’emprisonnement 100 000 € d’amende.
  • Agression sexuelle sur enfant de moins de 15 ans par son ascendant (tribunal correctionnel) : peine maximale 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
  • Viol sur enfant de moins de 15 ans par son ascendant (cours d’assise) : 20 ans d’emprisonnement.